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Rentes assurées : sont-elles de retour ?



Pour de nombreux Canadiens qui approchent de la retraite, leur objectif est de préserver leur patrimoine et celui de leur succession plutôt que d'accumuler un patrimoine. Leurs portefeuilles ont souvent tendance à inclure une plus grande pondération dans les placements à revenu fixe, comme les obligations et les CPG. Ces clients comptent généralement uniquement sur les intérêts générés par ces portefeuilles pour compléter leur revenu de retraite tout en préservant le capital pour leur succession (c.-à-d. leurs enfants, des œuvres de charité, etc.). Ils ont souvent tendance à rechercher des occasions de maximiser cette source de revenu stable lorsque leurs placements doivent être renouvelés. Une stratégie qui vaut la peine d'être explorée est la RENTE ASSURÉE (ou la rente adossée). La « rente assurée » est une stratégie conçue pour vous procurer un revenu accru de votre vivant tout en vous assurant de disposer de fonds disponibles pour laisser un héritage à votre décès.

 

Voici comment cela fonctionne.


Une rente assurée est constituée de deux contrats : une rente viagère (unique ou conjointe) et une police d'assurance vie permanente (unique ou conjointe au dernier décès). La combinaison de ces deux produits crée l'équivalent d'un placement à revenu fixe immobilisé. L'objectif final est d'offrir un meilleur rendement du capital investi qu'un placement à revenu fixe traditionnel tout en préservant le capital (voir l'exemple d'étude de cas ci-dessous). Pour mettre en œuvre la stratégie de rente assurée, vous liquideriez une partie ou la totalité de vos placements à revenu fixe et utiliseriez le produit de la vente pour acheter une « rente viagère prescrite » dont vous êtes le rentier (ou conjointement avec votre conjoint). Dans le cas d'une rente prescrite, chaque paiement garanti se compose d'un montant fixe non imposable et d'un montant fixe imposable qui ne change pas pendant la durée du contrat de rente. La « partie imposable » est traitée comme un revenu régulier, comme les intérêts gagnés sur votre placement à revenu fixe alternatif. Le type de rente viagère achetée a généralement une période garantie faible ou inexistante. Il est important de concevoir la rente de cette façon afin de maximiser les flux de trésorerie disponibles pendant la vie du rentier. Les flux de trésorerie après impôts servent ensuite à payer les primes d'un régime d'assurance-vie permanent qui correspond (et remplace) le montant du placement à revenu fixe liquidé pour acheter la rente viagère. Pour maximiser les flux de trésorerie après impôts, le type de régime permanent le plus approprié est une option permanente à faible coût (c.-à-d. une rente viagère à capitalisation minimale ou un T100). Le « paiement net de la rente » (après impôts et après paiement des primes d'assurance-vie) peut vous fournir un revenu après impôts plus élevé que celui que vous auriez autrement reçu sur votre placement à revenu fixe traditionnel (c.-à-d. obligations, CPG)

 

C'est pour qui ?


Cette stratégie est conçue pour les particuliers fortunés qui sont des contribuables résidents du Canada, dont le capital dépasse les exigences de style de vie, qui sont âgés de plus de 60 ans et qui sont en bonne santé. Ils ont tendance à avoir des portefeuilles qui comprennent des placements prudents et liquides comme des CPG, des obligations et des comptes bancaires. Les revenus d’intérêts gagnés sont utilisés pour améliorer ou compléter les objectifs de style de vie pendant la retraite, et laisser un héritage au décès est une priorité absolue. Ainsi, si vous avez des clients qui vivent uniquement du revenu de leurs portefeuilles à revenu fixe, ils peuvent être candidats à cette stratégie.

 

Les avantages d’une Rente Assurée :


  • Augmentation du flux de trésorerie garanti à vie.

  • Traitement fiscal préférentiel des revenus de rente qui offre la possibilité de réduire l’impôt à payer sur les revenus de placement.

  • Préservation du patrimoine grâce au produit d’une assurance-vie versé en franchise d’impôt aux bénéficiaires au décès.

  • Protection des créanciers sur les contrats de rente et d’assurance-vie (lors de la désignation des bénéficiaires dans la catégorie protégée ou comme irrévocables).

  • Élimination des frais d’homologation (ou frais d’administration successorale) lors de la désignation d’un bénéficiaire autre que la succession sur la police d’assurance vie (non applicable au Québec).

 

Étude de cas :


Faisons la connaissance de Zach et Tara, tous deux âgés de 65 ans. Au fil des ans, ils ont été très prudents avec leur argent et ont réussi à se constituer un important pécule de retraite. À l'approche de leur retraite, ils ont décidé de prendre moins de risques avec leurs placements et ont commencé à en transférer une plus grande partie vers des placements de type conservateur, comme les CPG. Actuellement, 40 % de leur portefeuille de placements est composé de placements à revenu fixe. Sur la base d'un plan financier récent, ils prévoient utiliser les intérêts gagnés sur la partie CPG de leur portefeuille pour compléter leur revenu de retraite et préserver le capital en guise de cadeau à leurs enfants. Après avoir rencontré leur conseiller financier, ils ont entendu parler d'une stratégie de rente assurée qui a piqué leur intérêt. Ils ont décidé de prélever 1 million de dollars de leur portefeuille CPG pour étudier comment cela fonctionnerait.


Prochaines étapes : Nous liquidons 1 million de dollars de leur portefeuille de CPG, qui devait rapporter 4 % en moyenne au cours de leur vie. Nous utilisons cette somme pour acheter une rente viagère conjointe prescrite sans période de garantie afin de maximiser le flux de trésorerie disponible au cours de leur vie. Cela produit un revenu garanti de 58 972 $ pour la vie de Zach et Tara, dont 20 658 $ sont imposables chaque année. En supposant un taux d'imposition de 50 %, il leur reste 48 643 $ après impôt. Pour préserver leur 1 million de dollars initial pour leurs enfants, ils doivent souscrire une police d'assurance-vie. Nous souscrivons ensuite une police conjointe permanente à faible coût au dernier décès pour 1 million de dollars (assurance-vie universelle financée au minimum avec coût d'assurance uniforme). Les primes de cette police sont de 19 438 $. Après soustraction du coût de l'assurance, il leur reste un flux de trésorerie net annuel de 29 206 $. Maintenant, en comparaison avec l'alternative CPG qui produit un flux de trésorerie net annuel de seulement 20 000 $... cela représente une augmentation annuelle du flux de trésorerie après impôt de 9 206 $ ou une augmentation de 46 %. Le taux de rendement avant impôt équivalent requis sur le CPG pour correspondre au rendement de la rente assurée serait de 5,84 % par an à vie. Zach et Tara peuvent également décider s'ils n'ont pas besoin du flux de trésorerie supplémentaire (de 9 206 $), ils peuvent augmenter leur don à leurs enfants en souscrivant une police d'assurance d'une valeur de 1 475 000 $ au lieu de 1 000 000 $.


 

Un mot sur les rentes assurées par les entreprises :


Si un propriétaire d’entreprise constituée en société se trouve dans une situation semblable à celle décrite ci-dessus, il peut également décider d’explorer une stratégie de rente assurée. Dans ce cas, comme les fonds sont détenus par la société et non par des particuliers, les seuls contrats de rente disponibles pour un propriétaire d’entreprise sont des « rentes accumulées » et non des « rentes prescrites ». Contrairement aux rentes prescrites dont la partie imposable est uniforme tout au long de la vie, la partie imposable des paiements garantis des rentes accumulées diminue à mesure que le client vieillit (spécifié dans le contrat de rente). Par conséquent, au cours des premières années, la partie imposable des paiements garantis représente un pourcentage substantiel du paiement global. L’avantage après impôt peut être plus faible au cours des premières années, mais augmenter au fil des années. Le plus grand avantage réside dans la différence de valeur nette de la succession. Avec la stratégie de rente assurée par la société, la valeur nette de la succession sera considérablement plus élevée que celle du CPG, car la plupart, voire la totalité, du produit de l’assurance vie peut être versé en franchise d’impôt à la succession en raison du crédit CDC créé. Ce n’est pas le cas pour l’investissement dans le CPG. Le produit de l'investissement dans un CPG d'entreprise serait versé sous forme de dividende imposable à la succession, laissant ainsi moins d'argent à la succession après impôt.

Bien que les résultats puissent être assez favorables, la mise en œuvre d’une stratégie de rente assurée ne doit pas être entreprise à moins que les domaines suivants ne soient abordés :


  • La stratégie sera-t-elle adaptée pour garantir que les besoins actuels et futurs soient satisfaits ?

  • Serez-vous admissible à une assurance vie (de préférence à des tarifs standards) ? Il convient de se renseigner sur ce point avant de souscrire un produit de rente viagère.

  • Le manque de liquidités constituera-t-il un problème ? Ni le contrat de rente viagère ni les plans d'assurance-vie permanente à bas prix mis en place ne fournissent de liquidités.

  • Les actifs liquidés produiront-ils un gain en capital ou renonceront-ils aux paiements d’intérêts ?

 

Pour les personnes âgées qui recherchent un rendement garanti à long terme tout en préservant le capital pour leur succession, une rente combinée à une police d’assurance vie peut être une solution extrêmement intéressante.

 

 

 

 

 

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